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L’organisation de la « croisière blanche » suspendue par le juge

Le jugement du TA de Marseille a suspendu un arrêté préfectoral qui avait autorisé une manifestation de loisirs tout-terrain dans les Hautes-Alpes, empêchant ainsi la tenue de l’édition 2009.

TA Marseille, 23 décembre 2008, Mountain Wilderness

Vu la requête, enregistrée au greffe du tribunal le 24 janvier 2009. présentée par l’association Mountain Wilderness, représentée par son président en exercice et dont le siège est situé 5 place Bir Hakeim à Grenoble (38000) ; l’association Mountain Wilderness demande au Tribunal :

1°) d’ordonner la suspension de l’exécution de l’arrêté du préfet des Hautes-Alpes en date du 23 janvier 2009 autorisant le déroulement de la randonnée touristique motorisée dénommée « 32e Croisière Blanche Vulco » du 27 au 30 janvier 2009 :

2°) de mettre à la charge de l’Etat le versement de la somme de 1 500 ? au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ;

L’association Mountain Wilderness soutient qu’elle a bien intérêt et capacité pour agir ; que la condition d’urgence est établie et que des moyens propres à créer un doute sérieux existent ; que l’arrêté contesté est insuffisamment motivé alors même qu’il est dérogé aux dispositions de l’article L. 362-1 du code de l’environnement ; que la procédure d’instruction prévue à l’article R. 331-26 du code du sport n’est pas respectée ; que l’arrêté litigieux méconnaît l’article L. 362-1 du code de l’environnement dès lors qu’il autorise la circulation de véhicules à moteur dans des espaces naturels et sur des voies non ouvertes à la circulation ; que cet arrêté est entaché d’erreur de droit et d’erreur manifeste d’appréciation dès lors que l’état des lieux contradictoire prescrit avant et après la course est irréaliste et que la manifestation porte atteinte à l’environnement dès lors qu’elle traverse de nombreux sites protégés ; que les divers avis sollicités établissent l’incompatibilité de cette manifestation sportive avec le milieu naturel ;

Vu l’arrêté attaqué ;

Vu, enregistré le 26 janvier 2009, le mémoire en défense présenté par le préfet des Hautes-Alpes qui conclut au rejet de la requête ; il fait valoir que la requête n’est pas recevable et que l’urgence n’est pas établie ; que l’arrêté contesté n’a pas à être motivé au sens de la loi du 11 juillet 1979 ; que l’avis du directeur national des Ecrins figure bien au dossier ; que l’arrêté a été pris sur le fondement de l’article L. 362-3 du code de l’environnement ; qu’un état des lieux contradictoire est bien organisé ; qu’il a été tenu compte de la sensibilité des sites traversés pour réduire l’impact sur les milieux naturels par rapport à l’édition de 2006, s’agissant notamment du nombre de passages à gué, de l’exclusion de toute incursion dans les sites Natura 2000 et de l’interdiction d’emprunter certains parcours ;

Vu, enregistré le 26 janvier 2009, le mémoire en défense présenté pour l’association Les grands randonneurs motorisés, représentée par son président en exercice, par Me Tidjani, qui conclut au rejet de la requête et à la mise à la charge de l’association requérante de la somme de 2 000 ? au litre des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ; elle fait valoir que l’arrêté est suffisamment motivé : que de nombreux avis ont été sollicités ; que l’arrêté dérogatoire ne concerne que 10 % du tracé total ; que l’arrêté contesté n’est entaché d’aucune erreur manifeste d’appréciation dès lors qu’il a été tenu compte des atteintes possibles à l’environnement, s’agissant de la réduction du nombre de passages à gué, du survol de la croisière, de la prise en compte de la présence du tétras-ivre ; que des zones ont été retirées du parcours ; que l’annulation de l’édition 2006 ne saurait engendrer celle de 2008 au regard des aménagements apportés ; que l’association requérante n’établit pas les risques allégués et qu’elle n’établit pas le caractère grave et irréversible des atteintes ; que l’état des lieux contradictoire a été fait ; que la manifestation pourrait se dérouler sur simple déclaration ;

Sur la fin de non-recevoir opposée par le préfet :

Considérant que la présente requête est accompagnée d’une copie de la requête au fond déposée concomitamment par l’association Mountain Wilderness ; que, par suite, la requête est recevable ;

Sur les conclusions à fin de suspension :

Considérant que l’association Mountain Wilderness demande au tribunal de suspendre l’arrêté du préfet des Hautes-Alpes en date du 23 janvier 2009 autorisant le déroulement de la randonnée touristique motorisée dénommée « 32e Croisière Blanche Vulco » organisée du 27 au 30 janvier 2009 ;

Considérant qu’aux termes de l’article L. 521-1 du code de justice administrative : « Quand une décision administrative, même de rejet, fait l’objet d’une requête en annulation ou en réformation, le juge des référés, saisi d’une demande en ce sens, peut ordonner la suspension de l’exécution de cette décision, ou de certains de ses effets, lorsque l’urgence le justifie et qu’il est fait état d’un moyen propre à créer, en l’état de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision […] » et qu’aux termes de l’article L. 522-1 dudit code : « Le juge des référés statue au terme d’une procédure contradictoire écrite ou orale. Lorsqu’il lui est demandé de prononcer les mesures visées aux articles L. 521-1 et L. 521-2 de les modifier ou d’y mettre fin, il informe sans délai les parties de la date et de l’heure de l’audience publique […] » ;

En ce qui concerne la condition d’urgence :

Considérant que l’urgence justifie que soit prononcée la suspension d’un acte administratif lorsque l’exécution de celui-ci porte atteinte, de manière suffisamment grave et immédiate, à un intérêt public, à la situation du requérant ou aux intérêts qu’il entend défendre ; qu’il appartient au juge des référés d’apprécier concrètement, compte tenu des justifications fournies par le requérant, si les effets de l’acte litigieux sont de nature à caractériser une urgence justifiant que, sans attendre le jugement de la requête au fond, l’exécution de la décision soit suspendue ; que cette urgence s’apprécie objectivement ;

Considérant, d’une part, que l’association Mountain Wilderness a pour objet social « de sauvegarder la montagne sous tous ses aspects », notamment dans le département des Hautes-Alpes ; qu’il ressort des différentes pièces versées au dossier, et notamment des différents avis produits par l’association requérante que la décision du préfet des Hautes-Alpes d’autoriser le déroulement de la « 32e Croisière Blanche Vulco » du 27 au 30 janvier 2009 est susceptible de perturber les conditions de survie, en pleine période hivernale, d’espèces animales rares ou menacées, qui font l’objet de protections spécifiques tant au niveau national que communautaire comme le tétras-lyre ; que l’arrêté dont la suspension est demandée porte donc une atteinte grave aux intérêts que l’association entend défendre ;

Considérant, d’autre part, que pour établir la condition d’urgence, l’association Mountain Wilderness soutient que le passage répété, durant les quatre jours de l’épreuve qui débute le 27 janvier 2009, de plus de 400 participants motorisés dans les différents sites de déroulement des épreuves portera une atteinte durable et irréversible à l’environnement, alors que la plupart des espèces, en situation hivernale, sont particulièrement vulnérables : que l’autorité préfectorale ni l’association organisatrice ne contredisent utilement de telles affirmations qui sont établies, au surplus, par les différents avis précités ; que, dès lors, la condition d’urgence doit être regardée comme remplie au sens des dispositions précitées ;

En ce qui concerne le doute sérieux :

Considérant qu’aux termes de l’article L. 411-1 du code de l’environnement : « I. -Lorsqu’un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits : / […] 3° La destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales […] » ;

Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que la randonnée autorisée, qui se déroule sur quatre jours, comporte quatre itinéraires, totalisant plus de 300 kilomètres de tracé sur des pistes sillonnant les vallées du Champsaur et du Valgaudemar, en périphérie immédiate du parc national des Ecrins ; que les zones traversées par les différents itinéraires prévus pour les quatre cents concurrents, situés à proximité immédiate du Parc national des Ecrins protégé au titre du programme Natura 2000, traversent notamment la zone d’importance communautaire pour les oiseaux (ZICO) PAC 27 ainsi que différentes zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) dans lesquelles sont recensées des espèces à protéger comme le tétras-lyre et l’aigle royal, qui font l’objet d’une protection communautaire au titre de la directive Oiseaux susvisée du 2 avril 1979 ; que la traversée répétée de ces seules zones protégées par des engins motorisés suffit, par elle-même, à caractériser une atteinte grave et irréversible à l’environnement au regard des études produites par l’association requérante, en dépit des limitations du parcours décidées par l’autorité préfectorale et des différents aménagements apportés par rapport aux tracés des éditions antérieures ; que, par suite, les moyens tirés de la méconnaissance des dispositions précitées de l’article L. 411-1 du code de l’environnement et de l’insuffisante appréciation des intérêts écologiques à protéger sont de nature à créer un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté préfectoral en date du 23 janvier 2009 ;

Considérant qu’il résulte de ce qui précède que l’association Mountain Wilderness est fondée à demander la suspension de l’arrêté du préfet des Hautes-Alpes en date du 23 janvier 2009 ;

Sur l’exécution immédiate de la présente ordonnance :

Considérant qu’aux termes de l’article R.522-13 du code de justice administrative : « L’ordonnance prend effet à partir du jour o๠la partie qui doit s’y conformer en reçoit la notification. / Toutefois, le juge des référés peut décider qu’elle sera exécutoire aussitôt qu’elle aura été rendue […] » ;

Considérant qu’en l’espèce, il y a lieu de décider que la présente ordonnance est exécutoire aussitôt rendue ;

Sur l’application de l’article L. 761-1 du code de justice administrative :

Considérant que l’association requérante n’établit pas avoir eu recours au service d’un avocat pour la rédaction de sa requête qui est signée par son président ; que, dans ces conditions et en application des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative, il y a lieu de mettre à la charge de l’Etat le versement à l’association Mountain Wilderness d’une somme qui sera limitée à 150 ? au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens ; que ces mêmes dispositions font obstacle à ce que soit mise à la charge de l’association Mountain Wilderness qui n’est pas dans la présente instance la partie perdante, la somme que l’association Les grands randonneurs motorisés demande au titre des frais de même nature qu’elle a exposés ;

Décide :

Article 1er : L’exécution de l’arrêté du préfet des Hautes-Alpes en date du 23 janvier 2009 autorisant le déroulement de la randonnée touristique motorisée dénommée « 32e Croisière Blanche Vulco » du 27 au 30 janvier 2009 est suspendue.

Article 2 : La présente ordonnance est exécutoire aussitôt rendue.

Article 3 : L’Etat versera à l’association Mountain Wilderness une somme de 150 ? au titre des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

Article 4 : Les conclusions de l’association Les grands randonneurs motorisés tendant à l’application des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

Responsabilité de l’exploitant d’une station de ski

Un arrêt du conseil d’Etat relatif au partage des contentieux entre le juge administratif et le juge judiciaire

*

CE, 19 février 2009, Mlle Alyette Beaufils et autres, n° 293020

Considérant que, pour rejeter la requête de Mlle B et de M. et Mme B tendant, d’une part, à l’annulation du jugement du 23 mai 2002 par lequel le tribunal administratif de Montpellier a rejeté leurs demandes tendant à la condamnation de la commune de Font-Romeu à réparer le préjudice subi par Mlle B du fait de l’accident de ski dont elle a été victime le 30 décembre 1997 et, d’autre part, à ce que la commune de Font-Romeu soit condamnée à les indemniser des préjudices qu’ils ont subis du fait de cet accident, la cour administrative d’appel de Marseille a, par un arrêt en date du 6 février 2006, retenu qu’aucune faute ne pouvait être relevée à la charge du maire de la commune de Font-Romeu dans l’exercice de ses pouvoirs de police et que la responsabilité sans faute de la commune ne pouvait pas être engagée sur le fondement des dommages de travaux publics ; que Mlle B et M. et Mme B se pourvoient en cassation contre cet arrêt ;
Sur les conclusions dirigées contre l’arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille du 6 février 2006 en tant qu’il statue sur la responsabilité de la commune pour carence dans l’exercice de ses pouvoirs de police :
Considérant que l’arrêt attaqué comporte tous les éléments de fait et de droit sur lesquels s’est fondée la cour administrative d’appel de Marseille pour juger que, le jour de l’accident survenu à Mlle B, l’état de la piste n’était pas de nature à justifier sa fermeture aux skieurs et n’imposait ni signalisation spécifique sur le lieu de l’accident ou au début des pistes ni, compte tenu de sa déclivité et de sa largeur, pose de filets de protection sur ses abords ; que, par suite, le moyen tiré de ce que la cour administrative d’appel aurait insuffisamment motivé son arrêt ne peut qu’être rejeté ;
Considérant qu’il ne ressort pas des pièces du dossier soumis aux juges du fond et notamment des procès-verbaux d’enquête et de l’ordonnance de non-lieu rendue le 8 décembre 1999 par le vice-président chargé de l’instruction au tribunal de grande instance de Perpignan que, d’une part, l’état de la piste le jour de l’accident aurait justifié sa fermeture aux skieurs ou aurait nécessité une signalisation particulière sur le lieu de l’accident ou au début de la piste et que, d’autre part, cette piste dite « verte », c’est-à -dire accessible aux débutants et située dans un secteur à déclivité réduite, aurait comporté un danger grave ou imprévisible nécessitant la pose de filets de sécurité sur le bord de la piste et notamment au niveau du point de chute de Mlle B ; qu’il ne ressort pas non plus des pièces du dossier soumis aux juges du fond que la cour administrative d’appel aurait commis une inexactitude matérielle quant à la localisation de la signalisation relative à l’équipement réservé au surf situé au milieu de la piste, l’arrêt s’étant borné à constater que la signalisation de cet équipement était placée soixante-dix mètres en amont du point de chute de la victime ; que la cour administrative d’appel de Marseille n’a pas dénaturé les faits en déduisant de ces circonstances qu’aucune faute ne pouvait être relevée à la charge du maire de Font-Romeu dans l’exercice de ses pouvoirs de police ; qu’elle n’a pas davantage procédé à une qualification juridique erronée des faits en faisant une telle constatation ;
Sur les conclusions dirigées contre l’arrêt en tant qu’il statue sur la responsabilité sans faute de la commune pour défaut d’entretien de la piste de ski :
Considérant que l’exploitation des pistes de ski, incluant notamment leur entretien et leur sécurité, constitue un service public industriel et commercial, même lorsque la station de ski est exploitée en régie directe par la commune ; qu’en raison de la nature juridique des liens existant entre les services publics industriels et commerciaux et leurs usagers, lesquels sont des liens de droit privé, les tribunaux judiciaires sont seuls compétents pour connaître d’un litige opposant une victime à une commune en sa qualité d’exploitant de la station, que la responsabilité de l’exploitant soit engagée pour faute ou sans faute ; que, dès lors, la responsabilité sans faute de la commune pour défaut d’entretien et de mise en sécurité des pistes de ski ne pouvait être recherchée que devant le juge judiciaire ; que la cour administrative d’appel de Marseille a, par suite, méconnu les règles de répartition des compétences entre les deux ordres de juridiction en estimant que la juridiction administrative était compétente pour statuer sur l’action en responsabilité engagée par Mlle B et par M. et Mme B contre la commune sur le terrain des dommages de travaux publics ; qu’il y a donc lieu d’annuler dans cette mesure l’arrêt attaqué ;
Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de régler, dans les limites indiquées ci-dessus, l’affaire au fond en application des dispositions de l’article L. 821-2 du code de justice administrative ;
Considérant qu’ainsi qu’il a été dit ci-dessus, la responsabilité de la commune en tant qu’exploitant de la station de ski ne pouvait pas être recherchée devant le juge administratif ; que, dès lors, le jugement du tribunal administratif de Montpellier en date du 23 mai 2002 rejetant comme non fondée la demande d’indemnités de Mlle B sur le fondement de la responsabilité sans faute de la commune est entaché d’incompétence et doit, pour ce motif, être annulé dans cette mesure ; que la demande présentée par Mlle B sur ce fondement doit être rejetée comme portée devant un ordre de juridiction incompétent pour en connaître ;
Sur les conclusions tendant à l’application des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative :
Considérant que ces dispositions font obstacle à ce qu’il soit mis à la charge de la commune de Font-Romeu, qui n’est pas la partie perdante dans la présente instance, la somme que demandent Mlle B et M. et Mme B au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; qu’il n’y a pas lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge de Mlle B la somme demandée devant le tribunal administratif par la commune de Font-Romeu à ce même titre ;
D E C I D E :
Article 1er : L’arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille en date du 6 février 2006 et le jugement du tribunal administratif de Montpellier en date du 23 mai 2002 sont annulés en tant qu’ils ont statué sur la responsabilité de la commune de Font-Romeu en sa qualité d’exploitant de la station de ski.
Article 2 : Les conclusions indemnitaires de Mlle B dirigées contre la commune en tant qu’exploitant de la station de ski sont rejetées comme portées devant un ordre de juridiction incompétent pour en connaître.

Arrêté parcs nationaux

ARRETE

Arrêté du 23 février 2007 arrêtant les principes fondamentaux applicables à l’ensemble des parcs nationaux

NOR: DEVN0750092A
ELI: http://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2007/2/23/DEVN0750092A/jo/texte

La ministre de l’écologie et du développement durable,
Vu les résolutions n°s 713 et 810 du Conseil économique et social des Nations unies des 22 avril 1959 et 24 avril 1961 relatives aux parcs nationaux ;
Vu la convention sur la diversité biologique, adoptée à Rio de Janeiro le 22 mai 1992, publiée par le décret n° 95-140 du 6 février 1995, ensemble notamment les décisions V/6 et VII/28 des conférences des Parties ;
Vu la convention européenne du paysage, adoptée à Florence le 20 octobre 2000 et publiée par le décret n° 2006-1643 du 20 décembre 2006 ;
Vu la convention internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée à Paris le 17 octobre 2003 et approuvée par la loi n° 2006-791 du 5 juillet 2006 ;
Vu le code de l’environnement, notamment son article R. 331-1 ;
Vu les Lignes directrices pour les catégories de gestion des aires protégées définies par l’Union mondiale pour la nature en 1994 ;
Vu le rapport intitulé « Principes fondamentaux applicables à l’ensemble des parcs nationaux », approuvé par le conseil d’administration de l’établissement public Parcs nationaux de France en date du 5 décembre 2006 ;
Vu l’avis du comité interministériel des parcs nationaux en date du 15 janvier 2007 ;
Vu l’avis du Conseil national de protection de la nature en date du 16 janvier 2007 ;
Vu l’avis du conseil d’administration de l’établissement public Parcs nationaux de France en date du 24 janvier 2007 ;
Considérant que la politique emblématique des parcs nationaux s’inscrit dans le cadre d’une éthique de la responsabilité et participe de la mise en oeuvre de la charte constitutionnelle de l’environnement ;
Considérant que la reconnaissance internationale des parcs nationaux français est fonction de la compatibilité des principes fondamentaux qui leur sont applicables avec les Lignes directrices pour les catégories de gestion des aires protégées définies par l’Union mondiale pour la nature ;
Considérant que la promotion par l’Etat d’une gouvernance locale des parcs nationaux autour de projets de territoires, conçus à partir d’espaces à protéger, doit être conciliée avec le respect des engagements internationaux en matière de protection du patrimoine naturel et culturel et des standards internationaux des parcs nationaux dont il est le garant,
Arrête :

Article 1 En savoir plus sur cet article…

La création d’un parc national vise à protéger un patrimoine naturel, culturel et paysager exceptionnel, dont la composition est déterminée en partie par certaines activités humaines respectueuses des espaces naturels qui concourent au caractère du parc, tout en prenant en compte la solidarité écologique entre les espaces protégés du coeur et les espaces environnants concernés par une politique de protection, de mise en valeur et de développement durable.
L’Etat promeut une protection intégrée exemplaire ainsi qu’une gestion partenariale à partir d’un projet de territoire afin de garantir une évolution naturelle, économique et sociale compatible avec le caractère du parc.

Article 2 En savoir plus sur cet article…

La charte du parc national exprime un projet de territoire pour le coeur et le territoire des communes ayant vocation à adhérer à la charte du parc national, selon des modalités différentes pour ces deux espaces.
Elle prend en compte les grands ensembles écologiques fonctionnels afin de définir pour cet espace de vie une politique concertée de protection et de développement durable exemplaire, dans une vision partagée, adaptée aux espaces classés et, au terme d’évaluations périodiques, évolutive.
Elle tend à valoriser les usages qui concourent à la protection des paysages, des habitats naturels, de la faune et de la flore et du patrimoine culturel et à prévenir les impacts négatifs sur le patrimoine compris dans le coeur du parc.
Elle définit des zones, leur vocation et les priorités de gestion en évaluant l’impact de chaque usage sur le patrimoine.
Elle structure en outre la politique de l’établissement public du parc national.

Article 3 En savoir plus sur cet article…

Le coeur du parc national constitue un espace de protection et de référence scientifique, d’enjeu national et international, permettant de suivre l’évolution des successions naturelles, dans le cadre notamment du suivi de la diversité biologique et du changement climatique. Il est aussi un espace de découverte de la nature, de ressourcement et de tranquillité.
La conservation des éléments matériels et immatériels du caractère du parc, et notamment, à ce titre, la conservation de la faune, de la flore, des formations géologiques, du patrimoine culturel compris dans le coeur du parc ainsi que la préservation des pluralités de perception et de valeurs qui leur sont rattachées offrent aux générations présentes et futures une source d’inspiration, de culture et de bien-être dont l’Etat est garant.

Article 4 En savoir plus sur cet article…

La gestion conservatoire du patrimoine du coeur du parc a pour objet de maintenir notamment un bon état de conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore, les fonctionnalités écologiques et la dynamique des écosystèmes, d’éviter une fragmentation des milieux naturels et de garantir le maintien d’une identité territoriale.
La maîtrise des activités humaines, dont la fréquentation du public, doit être suffisante pour garantir la protection du patrimoine du coeur du parc et garantir la conservation du caractère de celui-ci.
La charte du parc national doit notamment en ce sens :
1° Identifier les principaux éléments constitutifs du caractère du parc national ;
2° Identifier les espaces naturels de référence significatifs dans le coeur pouvant faire l’objet d’un classement en réserves intégrales ;
3° Encadrer l’exercice des activités pour garantir leur concours ou leur compatibilité avec les objectifs de protection du patrimoine du coeur, en promouvant des pratiques respectueuses du milieu naturel ;
4° Définir et valoriser des bonnes pratiques environnementales favorables au maintien de la diversité biologique, notamment dans le secteur agricole, pastoral et forestier ;
5° Définir des règles d’esthétique dans le coeur en rapport avec le patrimoine culturel et paysager ;
6° Prévenir un impact notable sur le patrimoine du coeur du parc, constitutive d’une altération du caractère du parc, par l’effet cumulé d’autorisations individuelles ;
7° Prendre en compte, le cas échéant, la culture, les modes de vie traditionnels, les activités et des besoins des communautés d’habitants vivant dans le coeur du parc et tirant traditionnellement leurs moyens de subsistance des milieux naturels, et notamment forestiers.
L’établissement public du parc national promeut une gestion conservatoire du patrimoine du coeur du parc et organise sa mise en oeuvre avec l’ensemble des acteurs concernés. Il est responsable de la mise en oeuvre des objectifs de protection et de la réglementation des activités.
L’Etat et l’ensemble de ses établissements publics contribuent à la mise en oeuvre des objectifs de protection du patrimoine compris dans le coeur du parc, par leur implication scientifique, technique et, le cas échéant, financière.

Article 5 En savoir plus sur cet article…

L’adhésion d’un organe délibérant d’une commune aux orientations et mesures de protection, de mise en valeur et de développement durable définies dans la charte du parc national pour le territoire des communes ayant vocation à adhérer à la charte du parc national a pour objet de maintenir l’interaction harmonieuse de la nature et de la culture, en protégeant le paysage et en garantissant le maintien des formes traditionnelles d’occupation du sol et de construction, ainsi que l’expression des faits socioculturels.
Elle a également pour objet de participer à la sauvegarde d’équilibres naturels fragiles et dynamiques compris dans le coeur du parc et le territoire des communes ayant vocation à adhérer à la charte du parc national qui déterminent notamment pour l’aire d’adhésion, quantitativement et qualitativement, le maintien et l’amélioration du cadre de vie et des ressources naturelles.
Par son adhésion, la commune :
1° S’engage à mettre en cohérence les activités projetées sur son territoire avec le projet de territoire défini par la charte et à prendre en compte les impacts notables de celles-ci sur le patrimoine du coeur du parc ;
2° Bénéficie de l’appellation protégée de commune du « parc national », liée à une richesse patrimoniale de rang international, permettant une valorisation du territoire communal ainsi que des produits et services s’inscrivant dans un processus écologique participant à la préservation ou la restauration des habitats naturels, de la faune et de la flore ;
3° Bénéficie de l’assistance technique et de subventions de l’établissement public du parc national pour la mise en oeuvre d’actions concourant à la mise en oeuvre des orientations et mesures prévues par la charte ;
4° Bénéficie de la prise en compte particulière du statut d’aire d’adhésion dans la programmation financière de l’Etat, notamment dans le cadre des contrats de projets Etat-régions ;
5° Rend les personnes physiques et morales situées sur son territoire mettant en oeuvre des bonnes pratiques environnementales éligibles à certaines exonérations fiscales.

Article 6 En savoir plus sur cet article…

L’aire d’adhésion, par sa continuité géographique et sa solidarité écologique avec le coeur, concourt à la protection du coeur du parc national, tout en ayant vocation à être un espace exemplaire en matière de développement durable.

Article 7 En savoir plus sur cet article…

Le directeur de la nature et des paysages est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 23 février 2007.

Publications 2009 – droit de la montagne

  • Ph. Yolka: L’illégalité du « Paris-Dakar des neiges » (note sous : TA Marseille, 29 juin 2009, Assoc. Moutain Wilderness : req. n° 0900407 : JCP A 2009, n° 30, p. 3)
  • G. Mollion, « Le contentieux né du défaut d’entretien et de mise en sécurité des pistes de ski relève du juge judiciaire », note sous CE 19 février 2009, Mlle Alyette Beaufils et autres, Droit administratif, mai 2009, n°5.
  • H. Coulombié, Cl. Le Marchand : Droit du littoral et de la montagne, Litec, 2009
  • Ph. Yolka : Carton rouge pour la « Croisière blanche » (note sous : TA Marseille, 23 décembre 2008, Association Mountain Wilderness : AJDA 2009, p. 493)
  • A. Lauriac : La prolongation des contrats de délégation de service public, dans le domaine des remontées mécaniques (note sous : TA Marseille, 8 juill. 2008, Préfet Hautes-Alpes : JCP A 2009, n° 9, p. 38)
  • J.-L. Maillot : La juridiction administrative et les parcs éoliens en zone de montagne (AJDA 2009, p. 354)
  • Ph. Yolka : Le « canyonisme » au conseil d’Etat (note sous : CE, 11 décembre 2008, Fédération française de la montagne et de l’escalade : JCP A 2009, n° 7, p. 37). – F. Lagarde, note sous le même arrêt (AJDA 2009, p. 371)
  • Ph. Yolka : Motos-neige : quand le juge dérape (note sous : CA Grenoble, 21 oct. 2008, Dessaix, Guion, SARL Napoléon : JCP A 2009, n° 5-6, p. 38)

Règlementation : réforme partielle du régime des transports publics guidés

Ces arrêtés concernent les remontées mécaniques utilisées à  des fins touristiques, historiques ou sportives.

Arrêté du 15 février 2009 relatif à  la procédure de délivrance des agréments mentionnés aux articles 3-2 et 3-3 du décret n° 2003-425 du 9 mai 2003 relatif à  la sécurité des transports publics guidés
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020314799&dateTexte=&categorieLien=id

Arrêté du 15 février 2009 modifiant l’arrêté du 23 mai 2003 relatif aux dossiers de sécurité des systèmes de transport public guidés urbains

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020314819&dateTexte=&categorieLien=id

pour consulter le Décret de référence : Décret n°2003-425 du 9 mai 2003 relatif à  la sécurité des transports publics guidés :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D7E292B3513CA6A3E44CECFD77B2F9ED.tpdjo04v_3?cidTexte=JORFTEXT000000787176&categorieLien=cid&dateTexte=


Convention alpine : Parution des actes du colloque de Chambéry

La Convention alpine : un nouveau droit pour la montagne ?

Parution des actes du colloque de Chambéry

CIPRA France (délégation française de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes) a organisé les 6 et 7 mai 2008 à  Chambéry un colloque visant à  faire le point sur l’impact juridique de la Convention alpine sur le droit français. Plus de 200 personnes ont participé à  cette manifestation.

Organisés avec l’appui d’une équipe de juristes issus de différentes universités françaises et coordonnée par Philippe YOLKA (Centre de Droit de la Montagne – Université de Grenoble 2) ,ces deux journées de réflexion et d’échanges ont permis d’apporter des éclaircissements relatifs à  la portée de ce traité international et de ses protocoles d’application.

Mal connue, la Convention alpine est trop souvent perçue comme une entrave au développement économique alors qu’elle constitue l’instrument privilégié pour façonner un avenir raisonné et partagé dans l’arc alpin.

Les actes de ce colloque sont maintenant disponibles.

Elus, techniciens, scientifiques, associatifs, citoyens, etc., nous sommes tous concernés par le futur de ce massif. La Convention alpine et cet ouvrage vous concernent donc aussi.

Ce colloque a bénéficié du patronage de l’ANEM (Association nationale des élus de la montagne) et du secrétariat permanent de la Convention alpine, ainsi que du soutien du MEEDDAT (Ministère de l’écologie, de l’énergie , du développement durable et de l’aménagement du territoire), de la DIACT (Délégation Interministérielle à  l’Aménagement et à  la Compétitivité des Territoires), de la Ville de Chambéry et de Chambéry Promotion.

« La Convention alpine : un nouveau droit pour la montagne ? » (148p.)

Ouvrage disponible sur demande auprès de :

CIPRA France

5 place Bir Hakeim

F-38000 Grenoble

Tel/fax: +33 (0)4 76 48 17 46

22,18€ TTC (frais de port inclus en France métropolitaine)

france@cipra.org

www.cipra.org

Publications 2008 – droit de la montagne

  • J.-M. Vié: note sous CAA Bordeaux, 10 juin 2008, Aà¯zpeola Oyarbide : AJDA 2008, p. 2049.
  • Ph. Yolka: Le tourisme de montagne entre chien et loup (AJDA 2008, p. 1744)
  • G. Mollion: La gestion déléguée des remontées mécaniques (ou la remise en question du droit des délégations de service public): RDP 2008, p. 863
  • Ph. Yolka: Les terrains ouverts aux motos-neige (Environnement juillet 2008, p. 13)
  • Gazette du Palais, n° spécial « Droit du ski », 20-21 février 2008. Contributions variées, avec la participation de la promotion 2007-2008 du Master Droit de la montagne (Aurélie Palluel, Jennifer Heuck, Christine Langlois)
  • B. Drobenko: Chronique Montagne, Revue juridique de l’environnement 2/ 2008, p. 239 (urbanisation en continuité; art. L. 145-3 C. urb).
  • M. Pérès : Montagne. Responsable mais « un peu moins » coupable : Tourisme et droit févr. 2008, p. 36

Ouvrage « Le droit des sports de nature »

Le droit des sports de nature

Sous la direction de Frédérique Roux et Katja Sontag

2007, Territorial Editions

Il est a priori aisé de donner une définition des sports de nature. Seul le juriste est en proie à  des difficultés, tant l’organisation et la pratique de ces sports touchent des branches différentes du droit.

En effet, le régime juridique des sports de nature est fait d’une multitude de textes épars, de nombreuses circulaires, de jurisprudence, et aussi de nombreux vides juridiques, ce qui en rend la compréhension difficile.

Un travail de synthèse s’imposait. Ce travail était d’autant plus nécessaire que les sports de nature sont aujourd’hui une composante incontournable des pratiques sportives. Le législateur a d’ailleurs pris acte de ce nouvel enjeu en consacrant, dans la loi du 6 juillet 2000 sur le sport, un titre spécifique aux sports de nature. Cette loi est désormais codifiée (ordonnance du 23 mai 2006).

Le classeur « Le droit des sports de nature » se propose de mettre en évidence et de rassembler, afin d’en donner une vue d’ensemble, les questions juridiques liées au développement, à  l’organisation et à  la pratique de ces sports.

Il dresse un panorama des règles applicables et fournit des outils et des informations pratiques à  destination de l’ensemble des acteurs (collectivités territoriales, fédérations et associations sportives, professionnels de l’encadrement, universités, etc.).

Afin de donner au lecteur un outil actuel, ce classeur fait l’objet de mises à  jour annuelles (la première est sortie en mars 2008). En outre, tout changement important du droit applicable aux sports de nature sera signalé dans le cadre d’une mise à  jour exceptionnelle.

Les enseignants du Master Droit de la montagne ont participé à  la rédaction de l’ouvrage.

Commandez cet ouvrage

Séminaire de formation continue : l’actualité du droit de la montagne

Actualités du droit de la montagne
Exploitation touristique, Urbanisme,
Sports de nature, Responsabilité

Séminaire

Novotel Grenoble Europole Centre
Jeudi 5 et vendredi 6 juin 2008

Alors que le contentieux en zone de montagne se développe constamment, il est nécessaire de se prémunir davantage d’éventuels litiges.
Ce séminaire s’adresse aux professionnels de la montagne, publics (élus, fonctionnaires) ou privés. Il traite des questions d’investissements et de gestion des services publics touristiques, d’urbanisme, de pratiques sportives et du droit de la responsabilité.

Le séminaire balaie ainsi l’actualité des principales questions juridiques qui se posent aux gestionnaires de la montagne.

Objectifs :

– Prendre connaissance de l’importance des évolutions du « droit de la montagne »et de ses conséquences pour les gestionnaires
– Bénéficier d’un cadre d’analyse des textes fondamentaux et de jurisprudences particulières et récentes aux questions de la montagne.

Méthode :
Alternance d’exposés présentés par des spécialistes et de discussions avec les participants, en fonction de leurs interrogations. Un dossier documentaire est remis à  l’occasion du séminaire.

Participants :
Ce séminaire s’adresse aux responsables des collectivités territoriales en montagne (élus, et cadres territoriaux) ainsi qu’aux délégataires et responsables d’organismes de gestion touristiques.

Il intéresse également les acteurs institutionnels de la montagne, ainsi que les praticiens du droit qui traitent de litiges ou de contentieux liés au droit de la montagne.

Jeudi 5 juin 2008 9h00-17h30

1 juin 2005 9h 30 – 17 h 30

• Investissement et exploitation touristique en montagne

Contenu des investissements et exploitations touristiques

-Notion d’investissement touristique : Infrastructure , Bà¢timent
-Approche économique de l’investissement

.Avec ou sans retour sur investissement
. Globalisation et adossement financier en matière d’investissements

– Notion d’exploitation touristique

. Le champ du service public touristique
. Remontées mécaniques
. Parcs de stationnement
. Transports collectifs
. Office du Tourisme
– Les limites à  l’intervention publique : Activité hôtelière, restauration d’altitude

Modalités des investissements et exploitation touristique

-Les modes internes

– Les investissements en régie – Loi MOP
– La passation des marchés
– Les modes d’exploitation
– La gestion en régie directe

– Le cas de la régie autonome

– Les modes externalisés

– D’investissement
Investissements sous PPP
-> B.E.A. ou contrat de partenariat
-> Concession d’aménagement
Investissements sous concession de service public
– D’exploitation
Les DSP en montagne
Le régime des biens

Déjeuner

• Actualité et spécificités de l’urbanisme en montagne

-Le droit de la planification : quelles spécificités de l’urbanisme en montagne ?
-L’articulation du droit de la montagne avec la loi littoral ou les directives territoriales d’aménagement
-Les unités touristiques nouvelles après la loi DTR
-Les autorisations d’occuper le sol
-Les parcs naturels et l’urbanisme

Vendredi 6 juin 2008 9h00-17h00

• Cadres juridiques des sports de nature : conditions d’aménagements et utilisations

– L’accès aux sites(servitude »Montagne; problématique du conventionnement; tarification; interdiction)
– Le statut juridique des sites ( ski, via ferrata, sites de randonnée, falaises d’escalade, canyon, moto neige, parachutes… : régimes légaux et jurisprudentiels. )
– Quel rapport entre le statut et le droit applicable : droit public et droit privé ?
– L’aménagement des sites
. Aspects juridiques des opérations d’équipement
. La qualification d’ouvrage public appliquée aux sites aménagés : régime et responsabilité

Déjeuner

• Responsabilités des gestionnaires, élus et des acteurs de la montagne

-La responsabilité pénale

. Les différents acteurs responsables : élus, agents publics, associations, guides, moniteurs…
. Evolution de la notion d’imprudence depuis la loi de 2000.

-La responsabilité civile

. La responsabilité contractuelle : obligations du transporteur, de l’accompagnateur, obligations de moyens des prestataires.
. La responsabilité délictuelle : produits défectueux, conditions de sécurité des sites, accroissement des causes de la responsabilité civile.

Grégory MOLLION, Maître de conférences en droit public, directeur du Master « Droit de la montagne », Grenoble II.

Jean François SESTIER, Avocat Associé, DPC, Professeur de droit public, Lyon 3

Philippe YOLKA, Professeur de droit public, directeur du Jurisclasseur Propriétés publiques, directeur du Centre de droit de la montagne, Grenoble II.

Samuel MARTIN, Maître de conférences, Institut d’urbanisme de Grenoble.

Bénédicte CAZANAVE, Magistrat

http://www.sciencespo-grenoble-formationcontinue.fr/index.php

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